E-Legislation
 
Introduction

   

L’utilisation au quotidien de la voiture est aujourd’hui de plus en plus remise en question pour des raisons écologiques, économiques, sanitaires, stratégiques et géopolitiques. Ainsi, la transition vers des véhicules urbains ou péri-urbains plus adaptés car légers et à motorisation électrique s’est amorcée. En particulier, les Vélos à Assistance Electriques (VAE) connaissent depuis peu un succès important. Nous souhaitons proposer une évolution de la loi pour renforcer la croissance de ces nouveaux véhicules sobres, à haute performance et à prix réduit.

Evolution de la loi des VAE classiques

Les VAE appartiennent à la catégorie cycle à condition de satisfaire essentiellement deux contraintes. D’une part l’assistance électrique doit se couper à partir de 25km/h, d’autre part la puissance nominale électrique ne doit pas excéder 250W.


Si le premier point est tout à fait rationnel pour des raisons de sécurité, le deuxième point est plus critiquable. En effet, l’objectif de cette limitation est de limiter le couple de la motorisation et donc l’accélération du véhicule. Cependant, cela limite aussi fortement la vitesse atteignable dans les côtes. Par exemple, pour atteindre une vitesse de 25km/h dans une cote à 10% pour une personne de 75kg, il faudra environ 1000W mécaniques. Avec 250W, on se retrouve à des vitesses de l’ordre de 10km/h ce qui n’est pas satisfaisant pour un véhicule utilitaire. Cette limitation est en particulier problématique dans les régions montagneuses. Par exemple, devant ce besoin en puissance, la Suisse a récemment augmenté la puissance légale de 250W à 500W.


Une limitation puissance 250W OU en accélération 1.5 m/s^2  permettrait de proposer le VAE comme un véhicule utilitaire efficace. En effet, dans le cadre d’une assistance qui se coupe au delà de l’accélération 2m/s^2, le comportement du VAE sera très proche de celui d’un cycle sur le plat (vitesse et accélération raisonnable). Pour autant, le VAE serait parfois amener à faire appel à des puissances supérieurs à 1000W pour vaincre un très fort couple résistant (pente raide, rafale de vent). Visionner par exemple la vidéo d’un prototype test lors d’une montée au Col de Porte en 35 minutes (contre 25 minutes en voiture). Il s’agit donc d’une proposition sans aucun compromis de sécurité (bien au contraire) et permettant de renforcer l’esprit cycle de la législation du VAE. Cette mise à jour étendrait le champs des possibles du VAE aux déplacements dans les zones de montagne et au transport de personnes (enfants) ou de biens (transporteur).

Une nouvelle classe de véhicule VAE rapide

Les VAE qui ne respectent pas la limitation en vitesse (25km/h) se retrouvent classés dans la catégorie cyclomoteur au même titre que les scooters par exemple. Cette catégorie est particulièrement inadaptée à ces VAE rapides ce qui a pour effet de totalement tuer le marché en France. En Suisse, une catégorie spéciale cyclomoteur léger a été créé (avec par exemple port du casque vélo et non moto obligatoire). Ce type de véhicule y représente environ 25% des ventes de VAE. Il existe donc réellement un besoin pour ce type de VAE rapide.


En France, nous avons pris du retard sur la législation. Une évolution devrait nécessairement arriver dans la prochaine décennie. Cependant, nous pensons que la nouvelle législation ne devrait pas autoriser une assistance jusqu’à 45km/h mais seulement 35km/h. En effet, un VAE 45km/h est très proche d’un scooter, cette classe cyclomoteur légère demande alors les contraintes liées au scooter.


Une limitation à 35km/h donnerait une vrai différence avec la catégorie cyclomoteur actuelle:

• consommation d’énergie environ 4 fois plus faible qu’un e-scooter d’où un besoin en batterie et un prix beaucoup plus faible,

•tous les bienfaits santés de la pratique du sport,
•une éventuelle relax de l’assurance obligatoire dû au danger moindre de circuler à 35km/h (danger proportionnel à l’énergie cinétique).

Conclusion

Nous avons présenté les concepts de véhicules électriques qui permettraient de fortes économies d’énergie dans nos transports. Cependant, ces véhicules sont classés dans la catégorie cyclomoteur particulièrement inadaptée à l’effort physique et très contraignante. Sans ce problème, la commercialisation serait possible dès à présent et à bas prix. De plus, elle faciliterait le déploiement de technologies mobilités électriques Françaises. C’est pourquoi, nous proposons des évolutions possibles de la loi.


Ces évolutions ont bien sûr des contres parties non discutées ici. Il faut donc peser le pour et le contre et cela d'un point de vue global. Notre conviction est claire et nous sommes prêt à apporter de nombreux faits pour appuyer notre point de vue. Contactez-nous par mail : evelo.pourlamontagne@gmail.com.